Devrons-nous condamner au même titre le journalisme de propagande que le journalisme de combat ? La problématique mérite d’amples réflexions. Intervenant sur un article du Journaliste Samuel Gnahoui de New World Tv, invitant ses confrères à éviter le « journalisme de propagande », le Doyen Franck Missité, Ancien Journaliste de la TVT et Directeur de cabinet du Ministère de la communication, dans une brève contribution note : « Si le journalisme de propagande doit être condamné, l’on ne doit pas tolérer non plus le journalisme dit de combat ». Une position que relativise Eli Goka-Adokanu, Rédacteur en Chef de la Radio Métropolys, qui rappelle que le « journalisme de combat » peut aussi prendre la forme d’un combat pour la vérité, pour l’indépendance et pour la défense de l’intérêt général. Dans le sens, il invite le journaliste à faire prévaloir l’intérêt général.
Si au Togo, le journalisme dit de « combat » a depuis des années pris des couleurs partisanes, cette tendance journalistique, ne pourrait être totalement condamnée.
Selon Eli Goka-Adokanu, Rédacteur en Chef de Radio Métropolys, « l’histoire de la presse est vaste … Elle est faite de tout surtout que c’est un élément incontournable dans l’expression politique. En France, le journalisme de combat a existé, comme dans plusieurs autres pays de l’Occident. Et dans les années 40, Albert Camus à fortement porté cette tendance journalistique. Dans le sens, il s’agit d’être la voix de la France nouvelle… Albert Camus considère le journalisme comme un combat pour la vérité et un combat pour l’indépendance ».
Mais le problème togolais dans la pratique de cette tendance journalistique, « c’est que cela s’apparente très souvent et fortement à des couleurs politiques partisanes. Alors qu’Albert Camus était lui fondamentalement contre toutes accointances politiques », a-t-il souligné.
Pour Eli Goka-Adokanu, le débat est toujours dans les écoles de journalisme, car certains pensent que le journaliste doit se limiter à informer tout simplement et à exposer des faits de société. Mais si cela devrait être le cas, que faire des journalismes d’opinion qui donne droit aux journalistes de commenter des faits, d’exprimer leurs opinions, s’interroge-t-il ?
Dans cette logique, le plus important selon le Rédacteur en Chef de la Radio Métropolys, sera donc pour le journaliste de prendre position pour l’intérêt général et de faire prévaloir la responsabilité sociale.
Caleb AKPONOU
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