Le contrôle de la qualité des études des comptes de santé est au cœur d’un atelier technique ouvert lundi à Lomé, au siège de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit d’outiller les spécialistes en économie et financement de la santé, à mieux tenir les registres des données pour pallier aux incohérences, inconsistances et incongruences souvent constatés dans l’utilisation des ressources et usages des fonds pour la santé.
Placée sous le thème : « Contrôle de qualité des comptes de la santé : produisons des données fiables pour bâtir un système de santé performant » et organisée par l’OMS, la rencontre Lomé enregistre la participation des spécialistes en économie et financement de la santé venus du Bénin, du Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et du Togo.
Pendant 5 jours, les participants seront outillés à contribuer à l’amélioration de la qualité des comptes dans leurs pays respectifs afin de les doter de systèmes de santé et de bases factuelles robustes pour une prise de décisions éclairée en matière de financement, favorable à la performance.
Selon Dr Diallo Fatoumata, la représentante résidente de l’OMS au Togo, les comptes de santé constituent un cadre cohérent et harmonisé permettant d’évaluer les volumes de financement mobilisés dans la mise en œuvre des activités de santé et de retracer les flux des financements des systèmes de santé pour une période donnée. Ils permettent aussi de retracer les dépenses et d’analyser de façon détaillée, la consommation finale de soins de santé et les financements correspondants, qu’ils relèvent de l’assurance maladie, de l’Etat, des collectivités locales, des organismes complémentaires ou directeurs des ménages.
« Il est reconnu sur le plan international que le système des comptes de la santé est l’un des instruments puissants pour aider les décideurs à opérer les meilleurs choix possibles, à apprécier l’utilisation des ressources, à suivre et évaluer la performance ou l’efficacité des systèmes de santé », a-t-elle expliqué.
Selon Akakpo Midamégbé, directrice de cabinet du ministère de la santé et de l’hygiène publique, le Togo a bénéficié de l’appui technique et financier de l’OMS pour produire de différentes éditions de comptes de la santé dans les années 2013, 2014, 2015 et 2016.
« Les comptes de la santé aident à pourvoir des informations. Ils nous permettent d’évaluer les volumes de financement mobilisés pour les interventions de santé et de retracer les flux de financement des systèmes de santé. Les résultats des comptes de santé fournissent des informations précieuses pour apprécier les performances du système de santé. Ils peuvent être utilisés pour faire des projections financières du système de santé et enfin offrent la possibilité de comparer les dépenses d’un pays à celles d’un autre. Ce qui est d’une grande valeur pour la détermination des objectifs et les repères de performance », a-t-elle déclaré.
A ce jour, seuls 16 sur 17 pays, dans la sous-région ouest-africaine ont au moins trois productions de comptes de la santé à leur actif.
Par ailleurs, des défis demeurent qu’en à la qualité et l’utilisation des résultats des comptes pour la planification, l’allocation des ressources et le suivi réaliste des tendances de dépense de santé par les Etats membres. Parmi ces défis se trouvent entre autres les erreurs de codage et de saisie, la mauvaise construction des clés de répartitions.