A la 30eme session de la conférence des chefs d’États et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenue à Addis-Abeba, Faure Gnassingbé, le chef d’État togolais a été choisi par ses pairs, pour conduire le processus de mise en œuvre du Marché Unique de Transport Aérien en Afrique (MUTAA). Un processus qui participe à l’agenda 2063 de l’UA pour l’intégration des peuples africains.
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En conférence de presse jeudi à Lomé, le ministre des Infrastructures et des transports, Ninsao Gnofam accompagné du Col Dokissime Gnama Latta, directeur général de l’Agence Nationale d’Aviation Civile (ANAC) a expliqué aux professionnels des médias le MUTAA et le choix porté sur Faure Gnassingbé pour diriger ce processus.
Décidé en 1999 à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, le MUTAA est un projet ambitieux de l’UA pour la libéralisation du transport aérien en Afrique en vue d’accroitre le trafic aérien sur le continent et dans le monde.
«Beaucoup de compagnies en Afrique n’ont pas le droit de survoler le ciel ou de toucher les aéroports de certains pays. Cela constitue un blocage. L’Afrique a un grand potentiel mais ne représente que 3% du trafic aérien mondial. Ce blocage ne permet pas à l’Afrique d’atteindre l’agenda 2063 », a indiqué Ninsao Gnonfam.
En libérant son transport aérien, l’Afrique verra son PIB passer à 1,3 milliards de dollars US, avec la création de 300.000 emplois directs pour une économie d’échelle de 500 millions de dollars. Aussi les compagnies africaines avec le confort et la réduction considérable du temps de trajet et l’amélioration de la connectivité verront leurs trafics progresser de 75% avec à la clé de nouvelles opportunités d’affaires. Le MUTAA, c’est aussi la libre circulation des personnes et des biens. En clair, avec le MUTAA, tout le monde.
« En termes de retombées, les Etats, les compagnies aériennes africaines et les populations trouveront leur compte dans la mise en place de ce marché » a déclaré le Directeur général de l’Agence nationale d’aviation civile (ANAC), le Col Dokissime Gnama Latta.
Aujourd’hui, seulement 23 pays sur les 55 de l’UA ont adhéré au MUTAA. Et Faure Gnassingbé a été désigné par ses pairs pour conduire le processus pour l’adhésion des 32 pays hésitants.
Pour Ninsao Gnonfam, le choix du chef de l’État se justifie par la vision qu’il a pour l’Afrique en général et le Togo en particulier. Laquelle vision se traduit par les nombreuses réformes engagées sous ses auspices sur la Terre de nos aïeux.
« Cette vision se traduit dans les réformes accomplies par lui dans tous les secteurs, notamment en matière d’infrastructures. L’Aéroport International de Lomé fait partie des 10 premiers aéroports en Afrique. Conduire un tel processus, n’est pas aisé », a-t-il soutenu.
Thierry AFFANOUKOE