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Togo : Les péripéties de Jules Koudjodji à la tête de Dyto dans les années 2014

Rédigé par : Gapola
Jules Koudjodji

Jules Koudjodji a passé en revue à notre rédaction,  son séjour à la tête du Dynamic Togolais (DYTO) dans les années 2014. Alors que l’actuel entraîneur d’Espoir du Zio est contraint de vivre parallèlement à sa fonction depuis plus d’un mois maintenant, à cause de la pandémie de coronavirus.

“Je suis venu à Dyto grâce à ce que j’ai fait à Unisport”
Après avoir été joueur au sein du club en 2005, Jules Koudjodji revenait pour assumer le rôle d’entraîneur principal des robots rouges neuf ans après. Entraîner le club pour lequel l’on a joué, est le rêve de plusieurs joueurs, mais tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes pour Koudjodji, qui venait fraîchement d’Unisport où il a fait le coq.
“Je suis venu à Dyto grâce à ce que j’ai fait à Unisport. C’était difficile au départ, mais je me suis battu, mais à un moment donné, j’ai demandé à partir, ce que le président n’a pas voulu. Il me disait “ça va aller, je te fais confiance”. J’ai continué, mais c’était en dents de scie. Le comble, c’est quand  nous avions perdu 1-0 contre Semassi à Sokodé, je n’étais plus en moi-même. À mon retour, la décision est sortie, et j’ai quitté Dyto”, nous a-t-il confié.
Les vraies raisons de son départ de Dyto
L’on pensait à des remous en interne, qui ont fini par avoir raison du poste de Jules Dieudonné Koudjodji, mais non, c’était purement lié aux insuffisances de résultats, rassure-t-il.
“J’ai quitté Dyto pour manque de résultats (13 matches, 8 victoires et 1 nul, ndlr). Mon équipe jouait bien, mais les résultats ne suivaient pas. Soit on ne concrétisait pas nos occasions, soit nous marquions et égalisions nous-mêmes, donnant la chance à l’adversaire de prendre un point. Alors que nous faisions jusqu’à 10 voire 15 passes avec du football chatoyant, mais les attaquants n’y arrivaient pas. Chose surprenante, j’ai gagné tous les sept matches amicaux (de la présaison, ndlr) avec la même équipe et nous avions marqué près de 25 buts lors de ces rencontres” s’est-il étonné.
Club de l’armée ne veut pas forcément dire club de pression
À l’extérieur, Dyto étant un club géré par l’armée, ses dirigeants seraient très rigoureux et exigeants vis-à-vis de ses employés avec une pression invivable. Tout le contraire de ce qu’a vécu Jules Koudjodji.
“J’avais pas de pression à Dyto. Je faisais mon équipe et mes choix. J’étais libre. Je programmais  les entraînements dès que je le voulais. Les matins et les soirs des fois…. À chaque fois que l’on perdait, le président (Général Katanga) me disait ” Coach t’énerve pas, ça va aller”. Ils (les dirigeants, ndlr) étaient tous à mes côtés. J’ai eu plus de pression ailleurs qu’à Dyto. Ce n’est pas la pression qui m’a fait partir, j’ai travaillé la main libre” a laissé entendre l’entraîneur titulaire d’une licence B UEFA, obtenue en Allemagne (2012).
Ce qui a changé à Dyto depuis qu’il a quitté le club
Rien, à part une fidélité à sa philosophie de jeu et le problème éternel de ne jamais être capable d’enchaîner les bonnes performances, juge Koudjodji.
“Dyto a toujours pratiqué un bon football. J’y ai joué. C’est d’ailleurs mon dernier club au Togo. Mais au moment où vous attendez que le club monte en puissance, il fléchit. Je ne sais ce qui est à la base. C’est ce qui se passe également cette saison. Regardez la position de Dyto au classement (4e avec 29 points, ndlr) malgré qu’il ait perdu trois matches d’affilée. C’est une équipe qui devrait faire mal, mais ce n’est pas le cas. Il faut chercher à comprendre cela et la changer…. J’ai vécu ça et ça continue”
Ses relations avec les dirigeants du club aujourd’hui
“Je suis toujours en contact avec eux. On discute avec le bureau en place, les joueurs. N’oubliez pas que ce sont les corps habillés. Si tu es ami avec un corps habillé, il faut être sérieux, ne pas faire du désordre. Quand tu es sérieux, le corps habillé te protège. C’est ça. J’ai toujours gardé une bonne relation avec tous ces dirigeants que je respecte et que j’admire beaucoup… À Dyto le bureau a toujours protégé le coach comme ailleurs… “, a fait savoir l’ancien joueur d’Asko, Étoile Filante et Agaza entre autres.
Également titulaire d’une licence C et B CAF, Jules Koudjodji est l’un des entraîneurs les plus réputés au Togo où il a entraîné une pléthore de clubs dont Anges FC, Agaza, Kotoko et Unisport… Malgré cette notoriété, il est resté fidèle à son ataraxie. 
Aimé ATTI

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