Les députés ont voté vendredi 27 décembre 2024, à la troisième plénière de la deuxième session ordinaire de l’année, la loi de finances, exercice 2025. Elle s’équilibre en ressources et en charges à deux mille trois cent quatre-vingt-seize milliards cinq cent quatre-vingt-huit millions neuf cent soixante-douze mille (2.396.588.972.000) FCFA contre deux mille cent soixante-dix-neuf milliards cent vingt-cinq millions neuf mille (2.179.125.009.000) FCFA en 2024, soit une hausse de 9,9%.
S’agissant de la loi de finances rectificative 2024 revue en hausse, elle s’établit à deux mille deux cent cinquante milliards six-cent millions six cent six mille (2.250.600.606.000) FCFA, soit une augmentation de 6,5%.
En effet, les travaux d’adoption de ces budgets conduisent par Kodzo Sévon-Tépé Adedzé, président de l’Assemblée nationale a connu la présence des membres du gouvernement dont Essowè Georges Barcola, ministre de l’Economie et des finances et Pacôme Adjourouvi, ministre des Droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République.
Dans l’ensemble, le budget 2025 élaboré tient en compte entre autres des priorités du gouvernement en matière de développement économique et social notamment les mesures de soutien aux couches les plus vulnérables et le renforcement des structures de base dans le domaine de l’éducation et la santé, dans un contexte marqué surtout par le ralentissement de l’économie mondiale.
Aussi vise-t-il à poursuivre les actions de lutte contre la flambée des prix dans le souci de renforcer la résilience de la population.
Au-delà, à doter l’Etat et les collectivités territoriales des moyens nécessaires à l’atteinte des objectifs de financement des actions de développement et favoriser l’essor des secteurs économiques stratégiques et poursuivre l’amélioration du climat des affaires tout en prenant en compte les préoccupations des acteurs du secteur privé.
En effet en 2024, les recettes budgétaires ont enregistré une augmentation de 196,5 milliards de francs CFA pour s’établir à 1.475,6 milliards de francs CFA contre 1.279,1 milliards de francs CFA en 2024, soit une hausse de 15,4%.
Dans l’ensemble, cette hausse est portée par les recettes fiscales qui passent de 1.042,1 milliards de francs CFA en 2024 pour 1.200 milliards de francs CFA en 2025, soit une hausse de 15,2%.
Quant aux dépenses budgétaires, elles sont passées de 1.636,3 milliards de francs CFA en 2024 pour 1.675,8 milliards de francs CFA en 2025, soit une hausse de 2,4%.
Selon Georges Barcola, ministre de l’Economie et des Finances, les contributions des uns et des autres permettront d’atteindre les objectifs de la feuille de route gouvernementale.
Pour le président de l’Assemblée nationale, ce budget vient combler les espérances.
« Nous avons voté le projet de budget présenté, car nous avons été convaincus par la pertinence des choix budgétaires, l’idée qu’ils expriment, les ambitions qu’ils portent en matière de mobilisation des ressources et de leur allocation rationnelle entre les différentes priorités du Togo.
Nos espérances ont été comblées par les dernières données affichées par le budget adopté avec notamment : le retour au plafond des 3% de déficit public en 2025 ; la poursuite d’une stratégie d’endettement prudente; l’intensification de l’effort de collecte des impôts et taxes sans aucune augmentation des taux, au contraire ; la sélection rigoureuse des investissements publics à financer, avec une priorité pour ceux à fort impact social ; la poursuite de la rationalisation des dépenses courantes ” a-t-il déclaré avant d’ajouter : ” En matière de recettes, la stratégie de mobilisation des ressources présentée par le gouvernement reflète parfaitement les attentes de la Représentation nationale notamment la simplification des procédures, la diminution de la charge fiscale et la mobilisation plus accrue des ressources par l’exploitation de nouvelles niches fiscales à travers des mécanismes appropriés tenant suffisamment compte des préoccupations du secteur privé et des consommateurs tels que : le maintien des avantages fiscaux et douaniers accordés aux opérateurs économiques lors de l’importation ou la vente des véhicules de cinq (5) ans d’âge au maximum et des motocycles électriques neufs, le maintien des avantages fiscaux et douaniers en faveur des entreprises de bâtiments et travaux publics lors de l’importation et l’achat de leurs machines, matériels et engins ; la reconduction des avantages fiscaux sur l’importation de matériel agricole; la création de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETTIC) sans impact sur les frais de télécommunication.
En matière de dépense, notre vote favorable, exprime également notre satisfaction sur les orientations et choix budgétaires, pour l’année 2025, caractérisés par des politiques de dépenses redimensionnées et des priorités redéfinies. Ces politiques qui nous rendent fiers, ont pour but ultime de créer les meilleures conditions d’une prospérité inclusive. Pour ce faire, plus de 49% du budget, exercice 2025 est consacré aux secteurs sociaux.
Ainsi, les secteurs de l’éducation, de la santé et l’accès universel aux soins, de l’action sociale, des pistes rurales, du développement à la base, de l’inclusion financière et de l’emploi des jeunes, pour ne citer que ceux-là, continueront par occuper une place de choix dans les priorités du Togo ».
Aussi, il n’a pas manqué de saluer la vision éclairée du chef de l’Etat.
« Je voudrais alors solennellement, saisir cette occasion, pour rendre un hommage admiratif au Président de la République. Son engagement résolu pour le bien-être du peuple Togolais, ainsi que ses actions de renforcement de la résilience de notre économie se traduisent par des actions concrètes et exemplaires », a-t-il indiqué.
@Gapola