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Togo : WILDAF en action contre le mariage des enfants

Rédigé par : Gapola

Contre le mariage précoce des enfants, Women In Law and Development in Africa (WILDAF-Togo) mise sur le projet ”Agir pour l’abandon du mariage d’enfants”. Face à la presse mardi 23 avril 2024, à Lomé, WILDAF-Togo annonce la remise en œuvre du projet cette année 2024, pour combattre le mariage des enfants dont l’ampleur a des répercussions négatives sur les victimes.

Face à ce drame dont beaucoup ignorent la portée, WILDAF-Togo et son partenaire Force en Action pour le Mieux-être de l’Enfant (FAMME) travaillent pour la reconduction du projet ” Agir pour l’abandon du mariage des enfants ” au Togo.

” Pour la mise en œuvre de ce projet d’envergure nationale, les deux partenaires ont voulu s’appuyer sur les Organisations de la Société Civile (OSC) qui font déjà le travail sur le terrain. Cela nous a amené à identifier et à mettre en consortium 30 OSC de l’intérieur du pays et 20 de Lomé pour collaborer avec WILDAF-Togo sur des plaidoyers à l’endroit des décideurs pour que les lois soient revues pour empêcher ce fléau qui impacte négativement le développement ” a expliqué Anne-Colette Kpedji, directrice Exécutive WILDAF-Togo.

En effet, l’étude menée en 2023, dans les zones cibles de Krikri, Tchanaga et Takpamba ont permis de cerner l’ampleur du fléau dans lesdites localités.

” Après être rendu dans les lieux cibles, les études du consultant ont montré qu’au niveau de Krikri, le taux de prévalence de mariage d’enfants est de 24% et 0% de la population ont connaissance de leur droit à la santé sexuelle et reproductive ce qui favorise les mariages précoces, les IST et bien d’autres. Au niveau de Tchanaga, il est de 45% dans la zone cible du projet. Dans cette localité, il est ressorti que les femmes n’ont pas le droit de se rendre dans les centres de planification sans l’autorisation de leur mari ce qui constitue une violence connexe. En ce qui concerne Takpamba, on est ressorti avec 80% du taux de prévalence de mariage d’enfants ce qui a été plus avéré lorsqu’on a fait le suivi” a indiqué Andréa Aziabou, gestionnaire du projet.

Face à ce tableau sombre et pour mieux réorienter la lutte pour des résultats probants, WILDAF-Togo a donc initié depuis le 16 avril 2024, deux ateliers. Le premier tenu du 16 au 20 avril 2024, a donc permis de renforcer les capacités des OSC sur les plaidoyers, le budget sensible genre et bien d’autres.

S’agissant du plaidoyer, il se fera en trois strates pour aboutir : à la formalisation d’un cadre légal prometteur pour les jeunes filles, à l’abandon des pratiques traditionnelles favorisant le mariage précoce et à influencer le budget afin que l’on puisse accroître la ligne d’ordre et de services devant permettre de mieux lutter contre le phénomène.

Pour mener à bien ce plaidoyer et atteindre les objectifs du projet, s’est aussi associé aux organisations et mouvements tels que le ”Mouvement Enfant pas Épouse ” dont le représentant pour l’occasion était Adjable Ama Abigail.

Le 2ème atelier, débuté lundi 22 avril 2024, permettra de faire le bilan de tout ce qui a été projeté la première année dans le cadre du projet, de relever les difficultés et de faire une autre planification qui tienne compte des difficultés relevées.

Notons que l’initiative bénéficie également du soutien de WILDAF-AO

Caleb AKPONOU

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