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UNE FOIS A LA TÊTE DU CONAPP, LOIC LAWSON VEUT FAIRE RENAITRE L’ASSOCIATION

Rédigé par : Gapola

Loïc Lawson (Photo), Directeur de publication de l’hebdomadaire “Flambeau des Démocrate” est l’un des quatre (4) candidats en lice pour succéder à Jean-Paul AGBOH à la tête du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP). Au “Grand Oral” qui s’est tenu le vendredi dernier en prélude à l’élection prévue pour le 18 mai prochain, il a présenté les grandes lignes de son projet pour le CONAPP en particulier et la presse togolaise en général. Dans ce projet, il envisage un nouveau paysage médiatique pour la presse togolaise et des actions concrètes pour une synergie d’action des organisations de la presse vu l’histoire du monde des médias togolais. Voici en intégralité son projet pour la presse togolaise que nous vous proposons.

PROJET DE PROGRAMME D’ACTION
Genèse de la presse togolaise
Au commencement, en dehors de quelques organes qui n’ont pas véritablement survécu à l’indépendance, était «DEGYIGBAN », qui successivement est devenu « TOGO PRESSE » ; « LA NOUVELLE MARCHE », puis « TOGO PRESSE », le Grand Quotidien togolais,  l’organe du gouvernement, qui avec « RADIO LOME » sont devenus entre-temps «RTNM 

INTER » (Radiotélévision de la Nouvelle Marche, chaîne Internationale) puis « RADIO LOME » et la  « RTNM » devenue la « TVT » qui animaient le microcosme médiatique togolais sous l’égide du parti unique, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT).
 

Quant à « RADIO KARA », sa création remonte à la fin des années 1970.
A la faveur de la création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui a consacré la liberté d’expression et d’opinion, de nombreux organes privés ont vu le jour à la fin des années 1980. Le tout  premier est « ATOPANI EXPRESS », qui aux premières heures paraissait sous forme d’un organe privé de publicité; distribué gratuitement avant de devenir un hebdomadaire d’informations générales, d’analyses et de publicité. Ce journal crée et dirigé par le doyen Jean Todégnon, a été suivi par « FORUM HEBDO » qui deviendra plus tard « NOUVEL ECHO », par LA  « TRIBUNE DES DEMOCRATES », « COURRIER DU GOLFE », « LA PAROLE », « KPAKPA DESENCHANTE », « LA NEGRETA » qui deviendra  « CARREFOUR », « FLASH SPORT », « LA DEPECHE », « LE DEMOCRATE» etc. Notons que ces journaux, à l’exception des deux premiers, sont cités pêle-mêle et non dans l’ordre chronologique de leur création. Le foisonnement des organes privés s’est opéré aux lendemains de la conférence nationale souveraine tenue en 1991, à la suite du soulèvement sociopolitique du 05 octobre 1990. Dans la foulée, on a assisté à la création des radios privées suivies des stations de télévisions privées et jusqu’à une date récente, des médias en ligne. Il s’agit entre autres des radios « NOSTALGIE » devenue « LÉGENDE » (aujourd’hui fermée), « TROPIK FM » (aujourd’hui disparue), 
« NANA FM », « KANAL FM », « RTDS » etc. Pour ce qui est des sites, on peut citer entre autres « Republicoftogo », « Savoir news », « icilomé.com » etc. 
A ce jour, sur la centaine de titres enregistrés à la HAAC en ce qui concerne la presse écrite, seule une vingtaine, dont quelques et quelques hebdomadaires, parait régulièrement. Dans le souci de professionnaliser, de moderniser et de promouvoir le secteur, la nécessité impérative d’un regroupement s’impose. Ce qui a conduit à la création des associations de presse comme 
 UJIT par les journalistes et CONNAP par les patrons de presse pour ne citer que celles-là.
LA RENAISSANCE DU CONNAP
Mis en œuvre par les patrons de presse pour les patrons de presse, cette association s’est assignée pour mission principale portée par une haute idée, la défense des intérêts de ses membres et la promotion de la profession. Ce qui suppose une synergie d’actions dans l’union et la solidarité. Malheureusement pour des raisons particulières sur lesquelles nous ne reviendrons pas, cette association se retrouve aujourd’hui divisée. Vidée d’une bonne partie de ses membres, elle n’inspire plus comme il se doit la confiance qu’elle mérite de la part de ses partenaires et de l’État. Ce qui se trouve en totale contradiction avec les objectifs fixés par ses inspirateurs.
A la tête de cette institution, notre préoccupation première consistera à recoller les morceaux en œuvrant pour un retour à la maison commune des confrères et collègues qui avaient été amenés à s’en éloigner. Certes, la tâche ne s’annonce pas facile, mais la focalisation de nos énergies pour ce faire, et surtout l’intelligence et le dévouement des uns et des autres nous aideront à parvenir à cette honorable fin. Seulement ! Et seulement après, dans un esprit de la cohésion retrouvée, l’on pourra s’attaquer aux grands chantiers inscrits à notre programme, avec l’appui de tous nos partenaires d’ici et d’ailleurs qui n’attendent de notre part qu’une meilleure organisation pour un accompagnement efficace. Que l’on sache ceci : nous n’avons aucunement  l’outrecuidance de faire passer par pertes et profits en déconsidérant les réalisations louables et le travail fort appréciable qui a été fait par le bureau sortant ; notre action à la tête de l’association s’inscrira naturellement dans le respect de ce qui a été déjà réalisé par nos prédécesseurs, dont les conseils et les contributions nous seront assurément indispensables, mais il convient de reconnaitre que le moment d’un élan bâtisseur s’impose à nous aujourd’hui pour redorer le blason quelque peu terni de la presse togolaise.
FORMATION DES JOURNALISTES
Une attention particulière sera accordée à la formation des journalistes. Le monde étant en pleine mutation sur tous les plans, l’exercice de notre profession ne saurait se faire dans l’improvisation et l’ignorance des B A BA du métier. Le journaliste togolais a besoin de la formation qui l’enrichit et des connaissances requises pour un meilleur exercice de sa profession. Quelle que soit sa nature, cette formation doit être permanente en raison des mutations, des évolutions sociopolitiques, technologiques, géopolitiques et des enjeux de notre troisième millénaire. Les organes audiovisuels ne seront pas en reste. Leurs préoccupations qui ne sont pas minces, feront l’objet d’une attention particulière de la part de notre Bureau qui se fera un point d’honneur de se battre en vue de parvenir, à travers des actions concertées, à des solutions ou des approches devant y aboutir. Un accent particulier sera mis sur la formation des journalistes des médias en ligne.
CRÉATION ET DÉVELOPPEMENT D’UNE MESSAGERIE
L’un des problèmes auxquels se trouvent constamment confrontée la presse écrite est celui de la messagerie. Les journaux togolais, jusqu’à présent, sont distribués de façon anarchique. Le manque d’organisation au sein du circuit de distribution expose les éditeurs aux humeurs et à la roublardise des vendeurs de journaux qui se sucrent allègrement sur leur dos. Tout le monde sait qu’un journal dans de pareilles conditions non seulement ne rapporte rien, mais hypothèque dangereusement ses chances de survie. Pour cette raison, avec l’appui de nos partenaires, nous parviendrons à la création d’une messagerie en bonne et due forme pour affranchir la presse écrite de cette situation lamentable.
LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION COLLECTIVE
En vue de permettre à notre profession d’évoluer dans un cadre serein et reconnu comme point de référence à ses multiples contours, la nécessité de la mise en œuvre d’une convention collective s’impose. Cette convention collective, contrairement aux méfiances qui s’allèguent ici et là, offrira de même qu’un visage respectable et structuré de la profession, des avantages substantiels aux employeurs que sont les patrons de presse. Pour éviter de maintenir indéfiniment sous le boisseau cet instrument indispensable à la promotion de la presse, les démarches qui conviennent seront menées pour le rendre opérationnelle au cours de notre mandat. Il s’agit là d’un engagement irréductible, et sur ce plan rien ne sera fait en « mouchoir de poche ». Tout se décidera en concertation avec les patrons de presse.
PUBLICITÉS, PUBLI-REPORTAGES, ANNONCES…
De tout temps, l’attribution ou l’octroi des publicités, publi-reportages et autres annonces aux medias est souvent faite dans une opacité totale sur fond d’affinités qui dessert la corporation.
Des réflexions vont être menées en vue d’une harmonisation de la chose par rapport au système conventionnellement admis.
CONSTRUCTION D’UN NOUVEAU SIÈGE
Il n’est un secret pour personne au sein de la corporation qu’à CONNAP, « c’est le siège qui manque le moins », non pas parce que l’institution en manque mais tout simplement parce que les installations actuelles qui en font office ne font nullement l’affaire et ne sont pas à la  hauteur de la renommée de notre prestigieuse institution.
Non seulement le personnel se sent à l’étroit, mais il y a également un manque criard de cadre devant abriter les structures adéquates pour un meilleur fonctionnement de notre maison commune. Aussi décidons-nous de doter cette dernière, avec l’appui des partenaires et du gouvernement, d’un siège convenable comprenant entre autres installations une salle de formation, un centre multimédia (avec wifi haut débit), une messagerie, une bibliothèque et une cafétéria. Les recettes issues des prestations de ces structures contribueront au fonctionnement du nouveau siège qui, désormais, n’attendra pas forcément des autres le beurre et l’argent du beurre. Il est temps d’arrêter de quémander du poisson quand nous avons faim, et d’apprendre à pêcher nous-mêmes pour ne plus jamais avoir faim.
PLAIDOYER
1 * Augmentation de l’aide publique à la presse à 500 millions de FCFA
L’un des problèmes majeurs auxquels se trouvent de tout temps confrontés les patrons de presse au Togo, est le caractère famélique de l’aide de l’État à la presse. En effet, les 75 millions de FCFA annuellement affectés depuis quelques années à une presse privée composée d’une centaine de journaux, une trentaine d’organes audiovisuels et une multitude de médias en ligne, ne permettent pas aux patrons de presse de subvenir efficacement aux besoins de leur organe dans un environnement hostile à l’édition de journaux compte tenu notamment, de la mévente importante et des frais de production pour le moins exorbitants. Les premières conséquences de cette situation peu reluisante s’inscrivent au chapitre de l’instrumentalisation de la presse, la mendicité et la clochardisation des journalistes. Pour y remédier, nous entendons mettre tout en œuvre pour mener des démarches auprès des autorités compétentes afin d’obtenir une augmentation de cette aide à hauteur de 500 millions de FCFA.
 2 * Création d’un nouveau fonds pour la professionnalisation de la presse
Il s’agit de mobiliser des fonds auprès d’autres partenaires financiers tels que le PNUD, certaines ambassades et organisations internationales. Ce nouveau fonds sera un outil d’accompagnement de la presse togolaise. Sa gestion courante devra être administrée par un cabinet externe. Il sera également institué un Conseil de Surveillance dudit fonds, chapeauté par l’une des institutions partenaires (PNUD, ambassades, etc.).
Un cabinet d’expertise sera rapidement recruté pour travailler sur le sujet. Une fois que le cabinet aura soumis sa conclusion, elle sera étudiée et présentée aux partenaires ciblés.
Ce fonds permettra d’encourager et de soutenir le professionnalisme et l’excellence dans la pratique journalistique. 
Fonds d’appui à la presse francophone
Je compte organiser une session d’information à l’ endroit des patrons de presse pour leur permettre de bien connaitre les critères et les motiver à y postuler. Ces démarches répondent à certains objectifs du CONAPP à savoir : susciter et renforcer la structuration des entreprises de presse ;  créer un réseau d’hommes de médias, d’entrepreneurs et d’institutionnels ; insérer davantage les entreprises de presse dans le tissu socioéconomique ;  rapprocher les médias du monde des entreprises. 
3 * Rétablissement des voyages officiels avec le chef de l’État
Pendant longtemps, malgré la bonne volonté et les efforts consentis dans ce domaine, la désignation des journalistes dans le cadre des voyages officiels du chef de l’Etat est sujet à des contestations qui ont eu pour effet d’amener désormais la présidence de la République à la considérer inécessaire. Convaincus que les patrons de presse ne doivent pas éternellement demeurer indifférents à cette situation, nous mettrons un point d’honneur pour faire un plaidoyer en direction des autorités compétentes en vue de la normalisation de cette situation. Pour mettre les autorités en confiance, nous entendons soumettre à la souscription (ou à l’attention) des confrères, un code de bonne conduite assorti d’un mode de désignation transparent, démocratique et acceptable par tous.

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