L’Organisation Régionale de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) a tenu par visioconférence du 16 au 18 février 2021, son 11ème forum de sa rentrée syndicale. Occasion pour les acteurs, de mûrir les réflexions sur les opportunités à saisir par les syndicats africains, pour un redressement du continent après les ruines de la Covid-19. Dans la logique, plusieurs recommandations sont faites aux syndicats.
Soucieux du redressement de l’Afrique après la Covid-19, les membres de la CSI-Afrique, ont au cours du 11ème forum de la rentrée syndicale de l’organisation, portés les réflexions sur les impacts sociaux et économiques immédiats de la pandémie sur les travailleurs et les communautés.
Durant trois (3) jours, la session placée sous le thème : « Renforcement des syndicats : L’organisation, la syndicalisation, la jeunesse, le dialogue social et la communication », a permis de sortir des recommandations devant permettre d’accroître la contribution des syndicats africains au développement du continent.
En effet, le constat révèle que la pandémie de la Covid-19 a perturbé le fonctionnement normal des syndicats, entraîné la négligence des droits des travailleurs par endroit et impacté de manière disproportionnée les jeunes. Pis, elle a aussi révélé certaines faiblesses telles que l’absence de cadre réglementaire pour les nouvelles formes de travail à l’instar du télétravail. D’où des recommandations de la CSI-Afrique pour sortir le continent des ruines de la Covid-19.
Quelques recommandations
Face à ces difficultés susmentionnées parmi tant d’autres, la CSI-Afrique, recommande que les organisations syndicales s’appuient sur les différents cadres de concertations existantes pour exiger l’alignement des politiques et stratégies économiques et sociales aux préoccupations syndicales.
Aussi, les syndicats sont appelés à s’adapter aux nouvelles exigences du monde du travail en proposant un réaménagement des normes de travail. Mieux, il sera question pour les syndicats d’adopter des stratégies appropriées d’organisation et de recrutement qui feront plus appel aux jeunes.
Au-delà, les recommandations proposent à ce qu’une place de choix soit donnée aux jeunes dans la lutte syndicale. Ainsi, l’invite est donc lancée pour la création des structures pour les jeunes et les jeunes travailleurs dans les structures syndicales. Et pour motiver ces derniers à être plus actifs dans la lutte syndicale, il sera aussi question pour les syndicats, de développer des stratégies appropriées qui devront être mises en œuvre dans le sens.
Pour plus d’impact dans les actions syndicales, l’appel est aussi lancé à promouvoir la coopération régionale et la solidarité pour des actions coordonnées, inclusives et durables.
Partant du constat que la formation des membres et l’union pourraient constituer une force pour la réussite de la lutte syndicale, il est aussi préconisé l’intensification de l’information et de la formation, la mobilisation des travailleurs migrants dans le rang syndical, la promotion des normes équitables, l’instauration d’un nouveau contrat social et l’utilisation efficace des différents modes de communication ou de diffusion de l’information.
Autres recommandations et pas des moindres que devront suivre les syndicats, seront d’élaborer de nouveaux modules de formation basés sur les cercles d’études, maintenir et interagir avec les gouvernements, encourager le dialogue social entre les partenaires sociaux et accompagner les travailleurs du secteur informel dans leur organisation.
Notons que l’Organisation Régionale de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), a pour objectif principal dans le cadre de sa mission, de défendre les intérêts des travailleurs. Dans cette logique, la réduction des inégalités et disparités apparaît comme une problématique qui sous-tend l’ensemble de ses actions.
Caleb AKPONOU
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