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Est-ce la fin d’un bras de fer qui a duré des années entre le gouvernement et les syndicats des enseignants? Normalement oui pour deux raisons.
La première est la finalisation du document du statut particulier des enseignants qui a été remis ce vendredi au Chef du gouvernement Sélom klassou. En attendant son adoption, le gouvernement a décidé de revoir à la hausse la prime unique de l’enseignant à 5000 fcfa à compter de la rentrée prochaine prévue pour lundi. Telle est la seconde raison.
Revendiqué depuis des années par les enseignants, le statut particulier a été la principale pomme de discorde entre le gouvernement et les syndicats. Mais aujourd’hui c’est chose faite. La rentrée pourrait alors débuter dans un climat de paix. C’est justement pour cette raison que le gouvernement a accéléré le processus de rédaction de ce document.
S’agissant du document relatif au statut particulier des enseignants, il aborde plusieurs points. Ils sont entre autres la professionnalisation du métier d’enseignement avec un accent sur la formation initiale et continue des enseignants; la mise en exergue de la notion d’éthique et de déontologie; la carrière de l’enseignant, ses droits et avantages; les obligations et le régime disciplinaire et la déconcentration.
Ce document remis ce jour au premier ministre est le résultat d’un travail de plus de six mois. Il a été élaboré dans un cadre inclusif grâce à la collaboration des différents acteurs de l’enseignement.
Rassurant ses interlocuteurs, le Premier Ministre a indiqué que le gouvernement s’est engagé à être attentif aux revendications.
“Le gouvernement sous la houlette du Président de la République restera toujours à l’écoute des concitoyens” a-t-il déclaré en rappelant que cette bonne foi se traduit déjà par les actes notamment l’augmentation de la prime unique de l’enseignant.
” Aussi, pour prouver sa bonne foi et sa détermination à créer les conditions d’une année scolaire paisible, sereine et fructueuse pour tous les acteurs décide-t-il d’augmenter la prime unique de 5000 fcfa en plus des efforts déjà consentis en mars dernier“, a rappelé Sélom Klassou.
Ces initiatives du gouvernement sont certes les bienvenues mais la Coordination Syndicale des Enseignants du Togo (CSET), n’a pas encore dit son dernier mot. Elle prend juste acte en attendant la décision de l’Assemblée générale prévue pour ce samedi.
“Nous prenons acte de ce que le gouvernement a dit. Je vous rappelle qu’au cours de la cérémonie un responsable de la FESEN devrait intervenir pour donner notre avis mais cela n’a pas été fait et ce n’est pas grave. Demain à l’AG nous ferons le compte rendu à la base, et c’est elle qui décidera si faut maintenir la grève ou pas“, a souligné Atsou-Atcha, Coordonnateur de la CSET.
Il y a quelques jours déjà la CSET menaçait d’entamer une grève de 48 heures dès la rentrée si le gouvernement ne satisfaisait pas à ses revendications dont le statut particulier. Avec ce pas du gouvernement, nous serons dès samedi soir si la grève tiendra ou pas.
Esaïe EDOH