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TOGO : DE LA NÉCESSITE DES MÉDIAS DE CONTRIBUER A LA PRÉSERVATION DE LA PAIX

Rédigé par : Gapola

La situation politique du Togo, depuis les marches synchronisées du Parti National Panafricain, le samedi 19 aout 2017, soldées  par de graves violences, continue de faire débat dans la presse togolaise. Sur des réseaux sociaux, des chaines télé, radios dans la presse écrite et en ligne, de nombreuses analyses s’en dégagent avec des appréciations diverses et divergentes. Les incessants appels à la violence et à la haine inquiètent davantage les populations. La presse, observateur de cet  imbroglio politique ne doit pas s’éloigner de son rôle d’informateur et de formateur des citoyens. Des observateurs avisés, pensent qu’elle doit avoir de la mesure dans ses analyses et commentaires  politiques pour éviter de renforcer la radicalisation de la crise.

Les médias doivent donc jouer donc un rôle fondamental,  celui de veille citoyenne et  de formation des citoyens. Le risque que court  le peuple togolais en cette période de conflit politique réside dans le fait que les journalistes n’agissent pas suffisamment pour rappeler à chacun ses droits et devoirs ceci  conformément à la loi. Le feuilleton de la radio « Milles Collines » en 1994, dans l’histoire génocidaire du Rwanda démontre à suffisance que la presse peut faire ou défaire les communautés.


Le but général des analyses doit être de permettre aux parties concernées d’aboutir à des accords qu’ils trouvent satisfaisants. Les journalistes dans leurs analyses doivent contribuer à désamorcer les tensions ou à empêcher la flambée, l’escalade, la propagation ou la récurrence de la violence.


Le Gorée Institute, Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique, dont le siège se trouve au Sénégal, en traitant de la question du journalisme sensible au conflit,  souligne que les médias libres, indépendants et professionnels sont le socle de la démocratie et les garants de la paix sociale, de l’État de droit et des droits de l’homme. Pour Gorée Institute, un « journaliste sensible au conflit » est « un observateur, un informateur mais surtout un agent d’apaisement ».


Dans le contexte politique actuel du Togo, il s’agit pour le journaliste de comprendre le lien entre  ses activités professionnelles et le contexte : quel impact peut avoir l’un sur l’autre ?

 
Le journaliste sensible au conflit doit donc toujours se poser une question cruciale : « Ce reportage est-il en train de renforcer des lignes de division ou de la haine, d’accentuer des  relations  de  pouvoir et  donc  des  frustrations ? » 

La rédaction

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