Charity Yawoavi Vodjogbé |
Selon elle, c’est avec l’accord des autorités administratives et du Chef du canton de Sagbado qu’elle est entrée en possession de ce terrain situé dans le village de Lankouvi-Avomé dans la commune Golfe 7. Un espace d’une superficie de 2 lots, qu’elle occupe depuis déjà deux ans, puisque disposant des documents à défaut d’un, pouvant servir et valoir ce que de droit. Une situation qui devient inquiétante et insupportable pour la responsable de l’orphelinat.
A l’issue d’une conférence de presse qu’elle a eu a organisé dans l’enceinte dudit orphelinat, ce samedi 11 juillet 2020, la fondatrice, lance un cri de détresse aux autorités pour la situation d’insécurité qui dérange son quotidien et met mal à l’aise les enfants qu’elle a à sa charge. « Neuf agents se réclamant du service technique de la mairie de Golfe 7 sont venus nous menacés, pour que nous puissions libérer cette partie de la réserve et ce sans mandat, nous demandons l’aide et la protection de la part des autorités»,a déclaré Mme Vodjogbé, qui déjà soupçonne un complot entre les plaignants et le 2èmeAdjoint au maire, le Sieur Agboyibor Komlanvi.
Et pour preuve, ce dernier estime que le terrain n’est pas approuvé par les autorités compétentes et donc n’est pas une réserve administrative. Il faut selon lui, qu’il y ait un terrain d’entente entre les deux parties. Car ajoute t-il selon la fondatrice, « Nous sommes dans une République et Mme Charity se doit d’être obtempérant ». Une proposition refusée automatiquement par cette dernière qui entre temps était convoqué à la mairie du Golfe 7 pour remplir des modalités prouvant que la réserve ne lui revenait pas de droit. Une convocation qu’elle n’a pas honoré car a-t-elle ajouté, « Je ne peux pas trouver un terrain d’entente pour une réserve administrative, on a investi, parce que le terrain est approuvé et affecté. Si Je ne veux plus utiliser la réserve de l’Etat je retournerai la lui remettre ».
Dépêchés sur les lieux, le Chef du canton de Sagbado n’est pas également du même avis. « Nous sommes contre cette décision de vouloir déloger ces orphelins de la réserve. C’est légalement que la responsable de cet orphelinat, est entrée en possession de ce terrain. Les autorités sont appelées à se saisir de l’affaire pour que le droit soit respecté », a ajouté Togbui Ahiangba, le Chef du village de Lankouvi-Avomé.
Le maire de la Commune Golfe 7, Aimé Djikounou s’est également chargé de l’affaire. Il promet trouver dans deux semaines une solution pour le centre selon la fondatrice, qui salue déjà sa bonne volonté.
Mais déjà que les problèmes de litiges fonciers sont devenus un phénomène très récurant dans le pays, cette dernière voudrait très vite entrer en possession du reste des papiers, attestant qu’elle occupe légalement cet espace. Car selon elle, sur 3 signatures il manque une que le ministre de l’économie et des finances devrait signer afin qu’elle puisse exercer convenablement son travail.
Aujourd’hui, Charity Yawoavi Vodjogbé, Fondatrice de l’orphelinat « Mother Charity », a dans son centre 82 enfants orphelins, âgés de 2 semaines à 18 ans. Chaque année, c’est plus d’une cinquantaine de familles pauvres et plus de 350 élèves qui bénéficient également du soutien de cet orphelinat en termes de vivres, non vivres, et des fournitures scolaires.
Vivement que les autorités administratives interviennent et dans les plus brefs délais pour éviter que des enfants déjà vulnérables, ne se retrouvent dans les rues.