Accusé de « rébellion, trouble aggravé à l’ordre public et apologie des crimes et délits », le juge condamne mercredi, à 36 mois de prison dont 12 avec sursis, l’activiste et premier porte-parole du Mouvement « En aucun cas », Foly Satchivi.
Cette décision du juge faite suite à la réquisition du procureur de la République qui a requis 4 ans de prison ferme contre lui. Une peine pour lui faire payer son engagement contre le régime de Faure Gnassingbé.
Interpellé depuis le 20 août 2018 et déposé à la prison civile de Lomé, Foly Satchivi (Photo) a toujours plaidé non coupable dans cette affaire et réfuté les charges retenues contre lui.
“Je suis surpris de me retrouver à la prison civile de Lomé”, répondait-il au président du tribunal de la première instance de Lomé.
Pour Me Célestin Agbogan, l’un des avocats de la défense, dans cette affaire le droit n’a pas été dit et une fois encore la justice a servi à un règlement de compte.
« Je suis déçu par la justice togolaise. Lorsque le juge dit que le délit de rébellion n’est pas constitué, on est d’accord avec lui. Mais tout porte à croire que ce délit est un tremplin pour condamner Foly Satchivi à d’autres fins. On nous a dit qu’il faisait des conférences de presse, il disait des choses qui fâchaient le régime. Donc on a trouvé les moyens pour l’interpeller et lui coller des infractions. Malheureusement c’est à travers la justice que le politique arrive à ses fins, c’est-à-dire à régler des comptes à ses adversaires », a-t-il regretté.
Notons que depuis lundi, Foly Satchivi a entamé une grève illimitée de faim pour exiger sa libération inconditionnelle.
Edem KOAMI
