Le Syndicat des Employés et Cadres des Banques, des Etablissements Financiers et des Assurances du Togo (SYNBANK) reste menaçant contre la direction générale de SUNU Bank Togo. En Assemblée générale samedi 22 février 2025, à Lomé, le SYNBANK rejette l’argument de motif économique qui fonde le licenciement des salariés de la banque et annonce une grève dans les dix jours, si rien n’est fait pour mettre fin à l’injustice dont fait l’objet le personnel licencié.
Ne voulant rien faire pour améliorer les conditions de vie et de travail des salariés, le SYNBANK accuse la direction générale de SUNU Bank Togo de mauvaise foi.
Selon Yati Awoula Baba, secrétaire général de SYNBANK, on ne parle de licenciement pour motif économique que lorsque le chiffre d’affaires d’une entreprise diminue significativement ou des facteurs externes ne lui permettent pas de maintenir le rythme de sa pleine productivité.
« Dans le cas de SUNU Bank Togo, le chiffre d’affaires qui est l’équivalent du produit net bancaire (PNB) augmente significativement d’une année à l’autre et le résultat d’exploitation qui s’est amélioré de 2020 à 2023 témoigne que ce sont pas les charges d’exploitation qui constituent la cause de la performance de la banque », a-t-il expliqué avant d’ajouter que « Les autres charges d’exploitation augmentent dans des proportions plus importantes que la masse salariale sur la période concernée 2018 à 2023, mais l’employeur n’est pas préoccupé par cette augmentation des autres charges d’exploitation ».
Les discussions au point mort
Les discussions n’avancent pas avec la direction générale de SUNU Bank Togo, le SYNBANK compte aller en grève.
« Les autorités ont pris le problème à bras le corps mais nos membres font pression pour qu’on fasse une grève. Nous allons voir dans les jours à venir, s’il y a un dénouement dans le dossier. Au cas où, il n’y a pas une évolution significative, nous serons obligés d’utiliser la voie de nos membres pour aller en grève. On ne peut pas parler de licenciement parce que la législation est claire. C’est quand il n’y a pas de désaccord et que vous vous êtes entendus que le processus se poursuit », a déclaré le secrétaire général du SYNBANK.
Pour le SYNBANK, la réorganisation dont parle l’employeur n’est pas synonyme de réorientation d’activités. De plus, la liste des licenciés passée de 105 à 70 est arbitraire selon le syndicat.
A en croire le SYNBANK, la convention collective interdit le licenciement des représentants des travailleurs dans ce type de procédure.
@Gapola