C’est rentré dans les habitudes des Togolais depuis un certain temps. Le payement du droit d’usage de la route. Et ceci grâce aux efforts du gouvernement à travers la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) qui a su multiplier les sensibilisations ces dernières années. Seulement voilà, aux différents postes de péages où ces fonds sont collectés, on déplore souvent un désir manifeste des conducteurs à faire trainer les opérations. Ils aiment prendre ses postes comme ce qu’on peut appeler une marchandise.
Le constat saute toujours aux yeux. Voir des véhicules à la file indienne aux postes des péages sur les routes togolaises est monnaie courante. Parfois, il est facile d’observer des voitures s’aligner l’une après l’autre jusqu’à 20 mètres de distance au seuil ou dans les postes de péages.
La faute souvent aux conducteurs qui délibérément décident d’obstruer le passage. Ils se présentent toujours et toujours aux postes avec des billets de 5000 F voire 10 000F rendant ainsi la tâche dure aux collecteurs.
La pratique devient plus méprisable quand c’est aux premières heures de la journée que ces billets sont remis. Le problème se posant, les autres véhicules qui se trouvent par derrière sont obligés d’attendre. Conséquence, la circulation est bloquée et l’embouteillage se crée.
Il importe donc à chacun de savoir que les postes de péages ne sont pas des institutions bancaires où l’on peut se permettre d’arriver avec de grosses coupures de billets pour une opération qui ne coûte parfois que 300F.
Par ailleurs l’on doit savoir que l’argent collecté sert à entretenir les routes. Cette gestion de la chose publique est confiée à SAFER qui a réalisé ces quatre (4) dernières années des résultats satisfaisants d’après la société civile togolaise et les commentaires des partenaires techniques qui apportent leur appui à l’institution.
En 2013, la SAFER a entretenu 1826 km de routes et pistes rurales. En 2014, ce sont 1335 km de routes et pistes rurales qui ont été entretenues contre 1648 Km en 2015. Et enfin en 2016 ce sont 1945 km de routes et pistes rurales entretenues par l’institution.
Thierry AFFANOUKOE