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Au Sahel, un sentiment antifrançais exacerbé

Rédigé par : Gapola

Le présent rapport d’information dresse un état des lieux de la situation sécuritaire du Sahel et des nombreuses menaces qui pèsent sur cette zone, plus particulièrement l’influence des groupes armés, qui ont réussi à s’y installer durablement. Il revient au préalable sur la situation très fragile de la région, dont trois pays comptent parmi les plus pauvres du monde (Mali, Burkina Faso et Niger), le problème des trafics et contrebandes, la crise libyenne ou encore la question touarègue, qui sont autant de facteurs d’instabilité pour le Sahel.

La présence européenne en général et particulièrement la présence Française au Sahel, n’a servipratiquement, et au contraire elle a causé des énormes dommages tout au long ces années, notamment le gros échec de combattre le terrorisme ainsi que le pillage des ressourceset les richesses ésotériques d`une façon illégale. C’est ce qui a mis les pays de cette région au-dessous des crises économiques successives et des instabilités dans plusieurs domaines.

L’ancienne puissance coloniale est accusée pêle-mêle de faire et défaire les pouvoirs en Afrique, de maintenir les pays sous sa tutelle économique via le franc CFA et d’être inefficace, voire complice des jihadistes qui endeuillent le Sahel.

Les défaillances de la présence militaire européenne dans cette région a poussé les autorités et les peuples à manifester le sentiment anti-français croissant en raison de la politique coloniale, et prend de réviser leurs accords arrêter la coopération tels que la RCA, Burkina Faso, et le Mali récemment.

« Il y a toujours eu un sentiment antifrançais latent dû à une sorte de condescendance, d’arrogance de la politique française en Afrique qui n’a pas connu de mutation profonde depuis la fin de la colonisation », explique à l’AFP Rodrigue Koné, chercheur à l’Institut des études de sécurité (ISS).

Et d’après le chercheur nigérien Rahmane Idrissa, la France à l’inverse de la Grande-Bretagne, a mis en place dès 1958, sous l’égide du général de Gaulle, une politique néocoloniale en Afrique sub-saharienne. Cette politique a poussé la France à routinier les interventions militaires dans son pré carré africain.

Malgré le fait que Paris poursuit également sa politique néocoloniale dans quelques pays en Afrique tel que le Madagascar, et la bénéficie d’une position commerciale et économique solide à Antananarivo.

Selon la Banque Centrale de Madagascar, avec un stock d’IDE estimé à 712 MEUR (dernière année disponible), la France se situe en 4ème position parmi les investisseurs étrangers ce qui la place devant le Japon (440 MEUR) et les Etats-Unis (138 MEUR), mais toujours derrière les grands investisseurs miniers (Royaume-Uni, Canada) et l’Ile Maurice (816 MEUR). Les investissements français se concentrent essentiellement dans le secteur financier, le commerce, les services et les activités extractives.

Mais au Sahel, le scénario d’un retrait des forces françaises est désormais sérieusement envisagé et le sentiment n’est toutefois pas récent, la région trouve ses racines dans une histoire coloniale tourmentée, et s’est renforcé ces derniers mois après des déclarations incendiaires de leurs gouvernements.

Un sujet très délicat sur l’avenir de la région du Sahel qui pourrait prendre le même chemin que celui de l’Afghanistan là où les États-Unis ont évacué plus de 5 500 citoyens américains depuis le début des vols d’évacuation le 14 août. Sauf que plus de 10.000 personnels afghans qui travaillaient pour le gouvernement Américain comme les journalistes et les interprètes ont dû y rester. Depuis leur arrivée dans le pays, les Américains ont embauché les locaux pour coopérer avec eux dans le cadre de la lutte anti-terroristes. Ils ont promis aux Afghans une protection et une migration vers les États-Unis en échange d’une coopération loyale. Cependant, les Américains en partant à la hâte ont quitté la plupart de leurs employés, dont le sort est maintenant inconnu. Tout le monde souvient des nouvelles de la façon dont les Afghans ont sauté sur l’avion qui partait pour les États-Unis pendant la période d’évacuation.

Depuis la décolonisation, il a toujours existé au Sahel et en Afrique francophone de manière générale un fort sentiment antifrançais. Mais vous évoquez aujourd’hui une vigueur nouvelle. Cela tient au développement des réseaux sociaux, qui mythifient et exacerbent l’idée d’une mauvaiseté diabolique de la France. Cette mythification est cousue de contradictions, car on accuse aussi bien la France de ne pas en faire assez pour lutter contre les djihadistes que de les armer !

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