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Depuis quelques jours une rumeur circule sur les réseaux sociaux faisant état de l’arrestation de trois agents des forces de l’ordre togolaises au Ghana voisin. Cette information qui se révèle finalement vraie amène les autorités togolaises à s’excuser auprès de leurs homologues ghanéennes.
Si le gouvernement togolais a pris le soin de d’excuser, c’est parce qu’il reconnait non seulement la véracité de l’information mais aussi les conditions illégales de l’entrée des agents des forces de l’ordre sur le territoire ghanéen. En effet, d’après le communiqué du gouvernement en date du 3 janvier, ces agents étaient dans la localité de Badou (Togo), précisément dans le village de Djogbé dans le cadre d’une mission d’identification et d’arrestation d’un présumé criminel.
“Au cours de la mission, la personne recherchée s’est préparée à se défendre en recourant à une machette. La réaction de l’intéressé a conduit les agents de sécurité à le maîtriser. Suite à son arrestation, son épouse a alerté les habitants du village, notamment les jeunes qui se sont organisés pour s’en prendre et lyncher les agents de sécurité. Pris de court, ceux-ci ont tenté de s’exfiltrer de l’étau des jeunes de la localité. Malheureusement dans leur repli, trois (3) des agents de sécurité n’ont pas pu suivre le mouvement et se sont retrouvés dans les mailles des jeunes surexcités“, indique le communiqué du gouvernement togolais.
Le même communiqué souligne, que compte tenu de la porosité des frontières et de l’absence de leur bornage systématique, “les agents de sécurité se seraient retrouvés sans le vouloir à Amakou sur le territoire ghanéen“. Ceci est arrivé à en croire le gouvernement, du fait que les populations de part et d’autre de la frontière, sont les mêmes ethnies et parlent les mêmes langues. “Les agents de sécurité ne se sont pas rendus compte qu’ils ont traversé par méconnaissance, la frontière“, soutient le gouvernement.
Reconnaissant cet incident, le gouvernement togolais à travers ce communiqué, a exprimé ses “regrets au gouvernement du Ghana“ et l’a également rassuré que toutes les dispositions seront prises afin que des incidents de ce genre ne se répètent plus.
Le gouvernement togolais a aussi émis le vœu que “cette situation malencontreuse n’aura pas d’impacts sur les excellentes relations de fraternité et de bon voisinage qui ont toujours existé entre les deux pays et leurs peuples“.
Esaïe EDOH