La commune de Yoto 2 maintient le cap de sa politique de promotion d’emploi et de l’autonomisation des femmes. Mardi 05 novembre 2024, Sylvestre Yawavi Adjra, maire de Yoto 2, a lancé les travaux de construction d’une usine semi-industrialisée de transformation d’huile rouge et d’huile palmiste à Edja, dans le canton de Tchékpo. Ils sont financés par le Maroc grâce au Fonds Africain à la Coopération Décentralisée Internationale (FACDI).
Dans une ambiance des grands jours, la cérémonie de la pose de la pierre de la construction de l’usine semi-industrialisée de transformation d’huile rouge et d’huile palmiste à Edja, a mobilisé les autorités préfectorales, communales, traditionnelles, des universitaires ayant travaillé sur le projet et la population de Yoto 2.
Selon Carla Douhadji, ingénieur sur le projet, il s’agit d’un projet éco responsable pour résoudre certains problèmes dans la commune.
” En termes d’alimentation, cette unité industrielle sera animée par l’énergie solaire et du biogaz. Les noix de palmes seront transformées en huile rouge et huile palmiste. Nous aurons des sous-produits notamment des détritus qu’on appelle communément kpèlèbè, d’autres qui seront carbonisés sans compter les noix palmistes et les coques palmistes qui seront valorisés pour ensuite réalimenter l’unité industrielle ” a-t-elle expliqué.
A en croire Mme Douhadji, les travaux qui vont durer environ six (6) mois, permettront à terme, de créer 50 emplois directs et produire pour un début 500 litres d’huile.
En effet, l’usine sera approvisionnée par les producteurs locaux en matière première et les femmes transformatrices de noix de palme y seront employées.
Un projet éco responsable
Selon Prof Koffigan Agbati, directeur général de TMSU International, le projet a bénéficié du soutien de l’Université de Lomé dont les laboratoires ont eu à travailler sur le volet écologique.
” En tant que personne avisée, madame le maire a fait appel à l’Université de Lomé pour un partenariat du savoir. Sans laisser le temps passer, elle a demandé un plan climat-énergie qui est annexé au Plan de Développement Communal (PDC) qui a mobilisé tous les professeurs des labos de l’Université de Lomé. C’est ce plan climat-énergie qui a poussé madame le maire à aller chercher le financement au Maroc pour la réalisation de ce projet dont le lancement intervient aujourd’hui ” a-t-il expliqué.
Un tournant décisif dans le développement de Yoto 2
Pour Yawavi Sylvestre Adjra, maire de Yoto 2, le projet constitue un tournant décisif dans le développement de la commune.
” Je voudrais rendre grâce à Dieu et remercier le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé pour sa politique de décentralisation qui permet au niveau local de nouer des partenariats stratégiques avec des collectivités étrangères. Cette politique visionnaire ne cesse de faire émerger des projets de développement innovant et porteur d’espoir pour nos populations ” a-t-elle déclaré avant d’ajouter : ” Je tiens a exprimé ma profonde reconnaissance à nos partenaires marocains, à tous nos partenaires financiers comme techniques en particulier pour retourner au Maroc à la ville Tanger pour leur confiance et leur soutien indéfectible. Je n’oublie pas les partenaires universitaires que j’ai énormément bousculé et tout le temps dérangé ”.
A en croire Mme Adjra, cette coopérative sud-sud, premier du genre entre la commune de Yoto 2 et la ville de Tanger, fait honneur au Togo et au Maroc.
” L’initiative de ce projet porté par la commune Yoto 2 et financé par le royaume du Maroc à travers la commune du Tanger (après une soumission au FACDI) est un incubateur pour le développement de la coopération sud-sud. La convention de partenariat a été signée lors de mon séjour au Maroc en mai 2023. Mais ça a été précédée de la signature d’un mémorandum que nous avons signé en 2022 grâce à l’appui de PADIE à qui je témoigne une fois de plus la gratitude de la commune ”, a-t-elle indiqué.
Une source de confiance à l’avenir
Selon Mme Adjra, le lancement de ce projet est une source de confiance à l’avenir, car ce projet revêt une importance capitale notamment la revalorisation des ressources locales grâce à la transformation des palmiers à huile.
Ce qui permettra entre autres une valeur ajoutée, le renforcement de l’économie et la création de l’emploi.
Caleb AKPONOU
