Le sénateur Innocent Kagbara reste préoccupé par la dépendance politique, économique et militaire de l’Afrique des autres continents du monde. Dans cette interview, il annonce le lancement du concept AFRICA FIRST pour lutter contre le néocolonialisme politique, économique et militaire et garantir le développement du continent.
Bonjour Vénérable Sénateur. Pourquoi AFRICA FIRST ?
Bonjour cher ami. A priori AFRICA FIRST est un concept pour mettre notre continent en exergue.
Quand vous allez aux USA, en Chine, en Allemagne, en Russie, les dirigeants de ces puissances mettent en valeur leur consommation locale sur tous les plans. Vous ne verrez pas la Chine faire la promotion des voitures Américaines ou les USA faire la promotion des logiciels européens. Chacun vend en premier son savoir-faire. Pourquoi pas nous ? L’Afrique peut mieux.
AFRICA FIRST est un projet ambitieux visant à transformer l’Afrique en une entité souveraine, unie et prospère. Face aux défis persistants tels que les accords économiques déséquilibrés et la dépendance militaire, ce programme se veut un catalyseur de changement. Il ambitionne de renforcer l’unité africaine, de promouvoir la fierté culturelle et de répondre aux aspirations de la jeunesse africaine, en luttant contre le néocolonialisme économique et militaire.
Quel est alors l’objectif de ce projet
AFRICA FIRST vise à libérer l’Afrique des influences extérieures en revisitant les accords déséquilibrés et en promouvant un développement endogène, plaçant les décisions entre les mains des Africains.
En promouvant la fierté culturelle et en luttant contre le néocolonialisme, AFRICA FIRST cherche à répondre aux aspirations de la jeunesse africaine pour un avenir meilleur et plus autonome. Le projet est une réponse audacieuse aux défis complexes auxquels l’Afrique est confrontée, avec une vision claire pour un avenir où l’Afrique prend son destin en main.
Quels seront les champs d’action pour atteindre cet objectif ?
Notre plan d’action se résume sur une période de trois (03) ans avec différentes phases.
En premier lieu, la phase de sensibilisation et de structuration en 2025.
Nos efforts convergent cette année sur la création d’une plateforme numérique, les campagnes sur les réseaux sociaux, les webinaires et les documentaires.
Secundo, la phase de l’expansion et des partenariats en 2026.
Nous prévoyons des alliances avec l’UA, la BAD et les gouvernements. Nous comptons également sur la mobilisation de mécènes et la création de comités locaux.
Tertio en 2027-2028, c’est la phase des actions politiques et économiques.
Nous plaiderons pour réviser ou annuler les accords déséquilibrés et lancerons des projets économiques locaux avec des campagnes médiatiques déterminantes pour le projet.
Chaque phase est conçue pour construire une dynamique croissante en faveur de la souveraineté africaine.
La stratégie de financement repose sur un mélange de mécénats, de crowdfunding et de partenariats avec des entreprises africaines, assurant ainsi la durabilité du projet.
Propos recueillis par Frédéric AGBEKO/ Ndiinfos