Depuis quelques jours, des responsables du parti au pouvoir tout comme de l’opposition (C14), tiennent des propos que la CEDEAO juge “violents”. Dans un communiqué en date du 26 novembre, cette organisation sous régionale condamne et déplore ces ” propos et écrits diffusés appelant à des initiatives susceptibles de créer le désordre et de susciter la violence au Togo”.
D’après la Commission de la CEDEAO, ces propos violents que tiennent les protagonistes, “sont de nature à compromettre les efforts qui sont en cours pour mettre fin à la situation difficile que connait le pays, ils accentuent également l’inquiétude que la persistance de la crise suscite chez les Togolais, les amis et les partenaires du Togo, c’est dire qu’ils vont à l’encontre des intérêts fondamentaux du peuple Togolais et de la sous-région“.
Face à ce comportement des protagonistes, les facilitateurs dans la crise et la Commission de la CEDEAO, leur rappellent qu’aux paragraphes 39 et 40 de la feuille de route du 31 juillet, à laquelle ont souscrit tous les acteurs, la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement a condamné ” tout recours à la violence et appelé les acteurs politiques et la société civile à s’abstenir en toute circonstance d’actes et propos susceptibles d’alimenter de nouvelles tensions et de compromettre les efforts en cours”.
Cette position, poursuit le communiqué, “s’inscrit en droite ligne dans l’esprit de la lettre du protocole de la CEDEAO relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement de conflits, de maintien de la paix et de la sécurité ainsi que de son protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance”.
A cet effet, ” les facilitateurs et la Commission de la CEDEAO expriment leur total désapprobation des propos et écrits susmentionnés. Au demeurent ceux-ci vont à l’encontre du souci d’apaisement que la conférence de Chefs d’Etat et de gouvernement a salué chez l’ensemble des acteurs politiques depuis le début de la facilitation entreprise par la CEDEAO”, souligne le communiqué.
Dans le souci de préserver la paix au Togo et en attendant une sortie définitive de la crise, les facilitateurs et la Commission de la Cédéao lancent de nouveau un appel pressant à toutes les parties prenantes à la crise à na pas “recourir à la violence et s’inscrire résolument dans la voie du dialogue et de la concertation pour résoudre leurs différends, de manière à promouvoir la culture de la paix dans leur pays pour le bien commun “.
Esaïe EDOH
