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En réaction au vote de la loi sur les communes, les Universités Sociales du Togo (UST) ont tenu une conférence de presse ce lundi à Lomé, au cours de laquelle elles ont dénoncé la procédure de découpage des communes. Pour elles, le gouvernement doit relire et respecter la loi de découpage des communes.
Les UST saluent le vote de loi portant création des communes qui est avant tout un pas vers une gestion décentralisée du pays. Mais, elles relèvent que cette loi porte en elle des insuffisances.
En effet les critères de création des communes d’après le projet de loi sont entre autres géographique, démographique, historique, culturel et économique. Mais le constat relevé par les UST est que ces critères ne sont pas forcément respectés dans le découpage de plusieurs localités.
En exemple, elles citent le cas de la préfecture d’Agoè-Nyivé avec 139 km2 et composée de 5 cantons pour une population de 399.411 habitants qui se retrouve avec 6 communes à côté de la préfecture du Golfe composée également de 5 cantons qui a 7 communes pour une superficie de 236 km2 et 1.147.284 habitants.
Face à ces nombreux manquements constatés dans la création des communes, les UST demandent au gouvernement de clarifier ou de revoir les critères de découpages conformément aux recommandations des travaux du comité technique. Elles préconisent également que les grandes villes du Togo à l’instar de Lomé, Atakpamé, Sokodé et Kara, disposent d’un statut particulier.
Ainsi, demandent-elles au gouvernement de faire preuve de justice et d’équité dans le découpage. Et elles en appellent la population à demeurer vigilante afin d’obtenir un processus de décentralisation transparente et honnête “garantissant la paix sociale au Togo“.
Esaïe