 |
Agbéyomé Kodjo, le président autoproclamé de la présidentielle du 22 février dernier, peut désormais, faire objet de poursuite judiciaire. L’Assemblée nationale togolaise a levé lundi, son immunité parlementaire. L’ancien premier ministre est accusé entre autres de coup d’État et de troubles aggravés à l’ordre public.
Comme une lettre à la poste, 80 députés sur 90 ont voté lundi, pour la levée de l’immunité du député Agbéyomé Kodjo. Huit (8) députés se sont abstenus alors que 2 autres ont voté contre cette levée.
Après une suspension, les différents groupes parlementaires de l’Assemblée nationale se sont prononcés pour les consignes de vote qui ont conduit à la levée de l’immunité parlementaire du président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD).
« Nous avons juste à répondre à la question, est-ce qu’il faut arriver à donner à la Justice et au collègue Agbéyomé Kodjo, la possibilité d’aller se défendre? La justice a souhaité que l’immunité soit levée pour que les poursuites soient engagées, le député aussi a besoin de cette levée pour se défendre face à la justice. Donc nous ne faisons que ce qui est requis par l’Assemblée Nationale en tant qu’institution au regard de la Constitution et de notre règlement intérieur pour permettre à la justice de faire son travail », a expliqué Yawa Tsegan, la présidente de l’Assemblée nationale.
Selon le rapport de la Commission spéciale qui a introduit la demande de levée de l’immunité parlementaire du candidat de la dynamique Mgr Kpodzro, la levée de l’immunité du député entre en vigueur dès son adoption.
Rappelons que le processus a été déclenché après la saisine de la présidente de l’Assemblée nation par le Procureur de la République qui accusait Dr Agbéyomé Kodjo, d’atteinte à la sûreté intérieur de l’État, d’usage des insignes de l’État, de nominations illégales et des affirmations calomnieuses.
Edem KOAMI
