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UFC/Affaire de suspension pour détournement de fonds : Droit de réponse d’Ohin

Rédigé par : Gapola

Dans votre article paru le 11 novembre dernier (Source : https://gapola.tg/ufc-elliott-ohin-suspendu-pour-detournement-de-14-millions-fcfa), j’ai été accusé de détournement d’une somme de 14 millions de francs CFA du compte de l’Union des Forces de Changement (UFC). L’article précisait par ailleurs qu’en vertu de cette malversation, j’aurais été suspendu du parti par le « Bureau Directeur », un organe que normalement je devrais convoquer et diriger moi-même. J’affirme ici que ces allégations sont fausses et colportent des faits et des éléments qui ne sont pas exacts. Nous sommes en présence d’une opération de diffamation.

De ce fait une clarification circonspecte s’avère nécessaire pour la gouverne de vos lecteurs et de l’opinion nationale en général.

Sur la forme, je dois préciser que le procès-verbal et le relatif communiqué qui m’incriminent et qui vous ont été transmis ne sont nullement des documents officiels de l’UFC et ne devraient pas être considérés comme tels. Car la seule apposition des emblèmes et des symboles de l’UFC sur des documents ne fait pas de ceux-ci des documents officiels du parti. Les signataires desdits documents ont donc fait usage de faux, en se prenant pour le Bureau Directeur de l’UFC, ce qu’ils ne sont pas quel que soit leur nombre, en utilisant sans autorisation le papier en-tête du parti et en prenant enfin une décision qui ne relève aucunement de leur ressort aux termes des statuts du parti. 

Sur le fond, en ma qualité de 2ème Vice-président du parti et aux termes de l’article 22 des statuts de l’UFC, je dois rappeler que je suis et demeure le représentant du Président National quand ce dernier est absent du territoire national. A ce titre, j’exerce régulièrement une partie non négligeable de ses pouvoirs et charges. Il s’agit entre autres de la convocation et de la direction des réunions du Bureau Directeur, de la gestion administrative ordinaire du parti, de la tenue de la correspondance entre le parti et les Institutions de la République ou avec les autres acteurs de la vie politique nationale, etc. Il n’est donc pas possible, à moins d’une conspiration ou d’une infraction statutaire assumée, qu’une réunion du Bureau Directeur de l’UFC, fit-elle extraordinaire, soit tenue hors du siège du parti à mon insu, c’est-à-dire sans que je ne l’aie convoquée moi-même (Voir Art. 19, al 3, Statuts), sans que je n’y aie assisté, et qu’en plus les membres présents aient formulé des accusations contre ma personne jusqu’au point de prononcer hic et nunc ma suspension. La réunion du Bureau Directeur à laquelle font référence les documents qui vous ont été transmis est par conséquent abusive, anti-statutaire, illégale et illégitime. Nos textes sont clairs et univoques à ce sujet.

Je tiens en outre à informer l’opinion que depuis le Congrès extraordinaire de 2010 le processus décisionnel au sein du Bureau Directeur de l’UFC ne prévoit aucun quorum. Seul le Président National ou le Vice-président habilité selon l’ordre de préséance détient le pouvoir de décider et de signer les actes après avis consultatif des autres membres dudit bureau. Ainsi, au-delà de l’illégitimité de la réunion tenue en mon absence et dont les documents vous ont été transmis, cette donnée statutaire constitue de façon péremptoire la raison qui invalide juridiquement la décision portant ma suspension. Je suis et demeure toujours le 2ème vice-président de l’UFC, parti que je représente et au nom duquel j’agis et j’agirai toujours légitimement en l’absence du Président National du territoire national dans les limites tracées par nos textes.

Quant à l’accusation de détournement de fonds contre ma personne, elle est de la pure diffamation. En effet, il n’y a eu aucun détournement de fonds à l’UFC qui me soit imputable depuis que l’exécution des opérations financières m’a été confiée à titre temporaire le 2 novembre 2021 pour deux mois. La somme dont le détournement m’est indûment imputé par les signataires des documents qui vous ont été transmis, a juste été transférée légalement et sans aucune irrégularité sur un sous compte ouvert toujours au nom de l’UFC, et non en mon nom personnel, auprès de la même banque, afin de garantir juste l’exécution ordinaire des dépenses incompressibles du parti durant l’absence jusqu’à ce jour des deux trésorières. L’accès à ce sous-compte pour toute opération exige préalablement deux signatures, celle du doyen M. Pancracio Nati de SOUZA et la mienne. La comptabilité du seul et unique retrait effectué sur ledit sous-compte depuis lors est transcrite avec rigueur et disponible au niveau du secrétariat du parti pour consultation par tout militant ou journaliste désireux d’en savoir plus.

Pour finir, quant aux fonds des délégués que le parti a mobilisés dans les bureaux de vote lors des élections législatives de 2018 et locales de 2019, fonds dont je suis aussi injustement accusé de retenir ou d’empêcher la restitution aux ayants droit, leur gestion relève de la seule et exclusive responsabilité de la Trésorière générale du parti, Mme Dorian OLIMPIO, et de son assistante, Mme Christelle PETIT, qui étaient aux affaires à cette époque. Je n’ai pas à y répondre et ne peux en aucun cas être responsable du retard de leur élargissement par le parti en faveur desdits délégués.

Que le présent droit de réponse soit publié dans les délais légaux prévus en le faisant précéder, comme le précise la lettre N°255/HAAC/22P, du correctif de votre article du 11 novembre 2022.

M. Ohin A. Elliott

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