Sommés de libérer au plus tard samedi 15 mars 2025, la plage de Golfe 1, les occupants de la plage plaident une rallonge du délai pour quitter les lieux. A leur demande, ils ont été écoutés mercredi 05 mars 2025, par l’exécutif de Golfe 1 avec à leur tête le maire Koamy Gbloèkpo Gomado. Seulement que la mairie dit maintenir sa mise en demeure.
En effet, vendredi 28 février 2025, la mairie de Bè Afédomé a relancé les occupants de la plage de Golfe 1 sur sa mise en demeure en date du 07 novembre 2024.
« La Mairie de Golfe 1 informe le public et les parties concernées qu’une dernière relance de mise en demeure a été adressée aux occupants de la plage du Golfe 1, suite à une première notification reçue le 7 novembre 2024 », a indiqué la mairie avant d’ajouter que : « Malgré un délai initial jusqu’au 31 janvier 2025 pour libérer les lieux, force est de constater qu’aucune action n’a été entreprise par les occupants pour quitter la zone. Par conséquent, la Mairie accorde un délai supplémentaire de deux semaines, jusqu’au 15 mars 2025, pour que les occupants évacuent les lieux ».
Face à cette sommation, les occupants de la plage ont demandé à rencontrer l’exécutif de Golfe 1 pour une prolongation du délai en vue de leur permettre de continuer les activités pour solder leur prêt à la banque.
« C’est le maire Gomado qui nous avait aidé à exploiter l’espace. Nous n’avons aucune force quand les propriétaires veulent récupérer leur chose. Nous les supplions pour qu’ils nous donnent encore un peu plus de temps pour que nous rentrions dans nos investissements. On les sollicite pour une prolongation auprès des plus hautes autorités de notre pays », a déclaré Togbui Kokouvi Kinikini, porte-parole des occupants de la plage de Golfe 1.
Selon Joseph Koamy Gbloèkpo Gomado, maire de Golfe 1, le contrat qui lie la mairie de Bè-Apédomé aux occupants de la plage de Golfe 1 est clair.
Il dispose en son article 7 portant résiliation du contrat, au point 3 que : « La résiliation du présent contrat peut intervenir dans les cas suivants : (…) pour cause d’utilité publique : lorsque l’espace baillé doit faire l’objet des travaux ou d’ouvrages d’intérêt général ».
A en croire M. Gomado, l’espace avait été cédé aux occupants pour raison d’insalubrité et d’insécurité à la plage.
« Les espaces leur ont été cédés parce qu’ils maintenaient la salubrité et la sécurité à la plage. Ils ont créé de l’emploi et de la richesse. C’était une économie circulaire. Tous les autres acteurs économiques trouvaient leur part. Même au temps de Covid, on a pris le devant pour défendre leur cause auprès des plus hautes autorités. Mais ces derniers temps il y a du désordre », a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’« ils ont fait des doléances. On va faire part à qui de droit mais la mise en demeure est toujours d’actualité ».
La plage de Golfe 1
Pour M. Gomado, la plage est un domaine d’utilité publique.
« Nous les Togolais, parfois, je me demande ce qu’on veut exactement ? Souvent les gens disent : allez à Cotonou voir, allez à Accra voir… On ne peut jamais faire d’omelette sans casser des œufs. On ne peut jamais dire qu’on veut embellir notre ville sans impacter une activité. Le développement a toujours un prix à payer », a-t-il déclaré.
Tout en réclamant leur déguerpissement, la mairie dit travailler à l’aménagement d’un autre espace pour les occupants de la plage de Golfe 1.
« Nous avons plusieurs variantes mais il faut reconnaître que le comportement des gens empêche, dès fois, d’aller sur un terrain. De toutes les façons, on va faire le rapport à qui de droit mais la mise en demeure est maintenue », a rappelé M. Gomado.
@Gapola