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Journée zéro discrimination : Des chiffres qui témoignent des avancées en matière de lutte contre le VIH

Rédigé par : Gapola

Le Réseau des Associations des Personnes Vivant avec VIH, avec l’appui du Secrétariat Permanent du CNLS-IST a présenté vendredi 07 mars 2025, à Lomé, le rapport annuel 2024 des activités de l’Observation des Droits Humains et VIH. S’inscrivant dans le cadre de la célébration du 1er mars, journée zéro discrimination, la publication du rapport vise à contribuer à l’élimination des obstacles à l’atteinte des résultats en matière de lutte contre le VIH au Togo.

Selon le rapport, 60 629 personnes ont été touchées par des campagnes de sensibilisation en 2024, dont 1 390 professionnels du sexe et 645 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). De plus, 103 prestataires et gestionnaires de services de santé issus de cinq structures sanitaires (CMS Baguida, Bè, Adidogomé, Adamavo, Cacavéli et hôpital de Bè) ont été formés, et 150 personnes ressources (leaders religieux, leaders communautaires, responsables de chambres de métiers) ont été sensibilisées.

Concernant les victimes de discriminations et stigmatisations en 2024, 30 % sont des hommes et 70 % des femmes. La tranche d’âge la plus touchée est celle des 26 ans et plus (170 victimes), contre 53 pour les 15-25 ans et 6 pour les 0-14 ans.

Le nombre total de victimes recensées est de 229, en baisse par rapport aux années précédentes (276 en 2023, 313 en 2022 et 419 en 2021). Le Grand Lomé est la région la plus touchée avec 94 cas (50 personnes vivant avec le VIH, 14 HSH, 27 professionnels du sexe), suivi des Plateaux (40 cas), Maritime (31 cas), Centrale (28 cas), et enfin Savanes et Kara avec respectivement 26 et 10 cas documentés.

S’agissant des violences basées sur le genre, 229 cas de violences psychologiques, 115 cas de violences verbales, 27 cas de violences physiques, 15 cas de violences économiques et 11 cas de violences sexuelles ont été enregistrés en 2024.

Le rapport révèle 162 cas de stigmatisations provenant des milieux familial et social, 42 cas du cadre professionnel, 24 cas de l’auto-stigmatisation et 1 cas du milieu médical.

Face à la suspension de l’aide des Etats Unis, Augustin Dokla, président du Réseau des Associations en lutte contre le VIH/Sida (RAS+) appelle à la solidarité.

« L’heure est dure, l’heure est grave », a-t-il lancé.

Selon la représentante du bureau pays de l’ONUSIDA au Togo, ce combat est avant tout une question de justice, d’égalité et de respect des droits humains.

Saluant la publication du rapport annuel 2024 des activités de l’Observation des Droits Humains et VIH, Prof Vincent Pitché, coordonnateur national du Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST a invité RAS+ et les différents acteurs à plus d’engagement dans la lutte contre les discriminations.

Rappelons que la présentation du rapport annuel 2024 des activités de l’Observation des Droits Humains et VIH a été marquée par une cérémonie de remise d’attestation à une dizaine d’acteurs de terrain dans la lutte. Il s’agit entre autres de CHP Pagouda, CHR Sokodé, Bon secours de Sokodé, CHP Agou, EVT/RM des Lacs, AST des Lacs, ACS de Lomé le Jade pour la vie, AFAZ et l’hôpital de Bè de Lomé.

@Gapola

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