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Togo : L’ANC dénonce des drames électoraux et réclame l’annulation du scrutin du 22 février

Rédigé par : Gapola
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a informé mardi qu’elle a saisi  la Cour de justice de la CEDEAO au sujet de la présidentielle du 22 février dernier, au Togo. Le parti demande l’annulation du scrutin dont les chiffres sont selon lui frauduleux et factices. 
Pour le parti de Jean-Pierre Fabre, la présidentielle remportée par Faure Gnassingbé avec 70,78%, selon les chiffres de la Cour constitutionnelle confirme le caractère frauduleux et factice, fantaisiste et farfelu des résultats de ce scrutin.
« Dans sa première décision n° EP-008/20 du 03 mars 2020, la Cour constitutionnelle, sans aucune justification ni explication, modifie allègrement et arbitrairement les chiffres préfabriqués par la CENI, en gonflant le nombre d’inscrits qui passe de 3.614.056 à 3.738.786, soit une augmentation du nombre d’inscrits de 124.730 ; en gonflant le nombre de votants qui passe de 2.769.286 à 3.349.989, soit une augmentation du nombre de votants de 580.703 et en minorant le nombre de suffrages exprimés qui passe de 2.679.557 à 2.486.876, soit une diminution du nombre de suffrages exprimés de 192.681 », écrit l’ANC dans un communiqué. 
De même, M. Fabre et ses collaborateurs soulignent que les bulletins nuls dont le nombre, calculé sur la base des chiffres de la Cour elle-même, s’élève à 963.113, soit plus de 11 fois le chiffre publié par la CENI.
« La Cour constitutionnelle, dans le but manifeste de faire disparaître les incohérences qui établissent le caractère fantaisiste et inacceptable des suffrages attribués aux différents candidats, se contente, au prétexte de rectification d’erreurs matérielles, de valider les chiffres provisoires fabriqués de toutes pièces par la CENI. Curieusement, tout cet exercice laisse inchangés les suffrages attribués à chaque candidat, malgré les supposées corrections d’erreurs matérielles par la Cour constitutionnelle. Tout le monde comprend qu’en réalité, il ne s’agit pas d’erreurs matérielles mais de manipulations et de falsifications pures et simples », dénonce l’ANC.
Face à « l’impasse », l’ANC exige l’annulation pure et simple du scrutin et sa reprise dans des conditions de transparence et d’équité conformes aux normes et pratiques internationales. 
« Par ailleurs, le candidat de l’ANC, Jean-Pierre FABRE, a saisi la Cour de Justice de la CEDEAO pour faire constater les graves violations des droits de l’homme et des peuples que constitue l’organisation de l’élection présidentielle du 22 février 2020, au regard de la Constitution et des instruments internationaux signés et ratifiés par la République togolaise », indique le communiqué.
« Il est temps de mettre fin aux drames électoraux au Togo », conclut-il.
Rappelons qu’Agbéyomé Kodjo, candidat de la dynamique Mgr Kpodzro, s’est autoproclamé président élu de la présidentielle du 22 février.
Thierry AFFANOUKOE

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