Revenant sur les soixante ans d’indépendance de son pays sur sa page Facebook, l’Experte en Finance Inclusive, Reckya Madougou, rappelle qu’« en accédant, le 1er août 1960 à l’indépendance, mon cher pays le Bénin rêvait de vivre dans un véritable État de droit, avec une stabilité politique et démocratique, pour construire un avenir de choix ».
Sauf que soixante ans après, ce rêve de grandeur n’est pas encore au rendez-vous, et ce, parce que les idéaux pour relever les défis ne sont forcément pas à la hauteur des attentes d’une indépendance.
Mais en dépit du bilan qui se veut non exhaustif, « en termes de progrès économiques balbutiants, de chantiers politiques en atermoiements, d’enjeux sociaux et sociétaux redoutables », Reckya Madougou, garde cependant l’espoir d’un lendemain meilleur pour son pays. Un renouveau qui selon elle, ne pourrait être possible sans une vision claire, de prospectives susceptibles de gagner l’adhésion et la démarche inclusive et participative de tous.
Selon la promotrice de la Team RM, les défis persistent en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie des populations. En 2020, la Banque Mondiale a relevé à l’échelle nationale du Bénin, un taux de pauvreté de l’ordre de 38,2%, avec des départements comme Alibori, Atacora et le Couffo, qui frôlent 50% de taux de pauvreté.
Une situation de vulnérabilité exacerbée par la décision du Nigéria en août 2019, de fermer unilatéralement ses frontières, entrainant sur le coup, une décélération de l’activité économique passée à 6,4% contre 6,7% en 2018.
Face à cette situation et pour rectifier le tir, l’Ancienne Ministre de la microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes qui invite ses compatriotes à changer de paradigme, prône davantage l’investissement dans le capital humain, gage d’un développement durable.
Pour elle, « il est plus que jamais impérieux d’investir dans le capital humain pour soutenir la recherche, l’innovation et l’inventivité. Car, la faiblesse de la performance des secteurs de l’éducation, de la santé et de la protection sociale est notable ». Et plus loin d’ajouter : « il reste à offrir à la population la liberté d’imaginer, de se projeter, de créer, de se réinventer au besoin, tout en lui offrant l’écosystème favorable à l’éclosion de son plein potentiel … Il est résolument temps de repenser la lutte contre la pauvreté comme plutôt une culture de la prospérité solidaire en revisitant les dispositifs de justice et d’urgences sociales. Les dividendes de la croissance économique gagnerait à être équitable », a-t-elle souligné.
Consciente que l’immensité du défi impose l’unicité d’action de tous les fils et filles du Bénin, l’Ex Ministre de Garde des Sceaux, invite tous les béninois à être « plus forts dans l’unicité, chaque jour à la tâche », pour que triomphe le Bénin.