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TOGO: DES ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ANNONCENT DE GRANDES MANIFESTATIONS SUR TOUTE L’ENTENDUE DU PAYS

Rédigé par : Gapola

La situation sociopolitique actuelle du Togo émaillée de flous, de contestations tous azimuts, d’invectives et de menaces, inquiète. Des acteurs de la société civile pour une diplomatie non gouvernementale craignant pour de nouvelles tensions dramatiques pour les populations entendent initier dans les prochains jours une grande journée de réflexions suivie de grandes manifestations à travers tout le pays, avec toutes les forces vives de la nation. Objectif: interpeller les acteurs politiques togolais à privilégier l’intérêt supérieur pour éviter au peuple togolais un carnage.

Les protagonistes de la crise togolaise malgré la feuille de route de résolution proposée par la CEDEAO n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur son application. Les interprétations divergent dans tous les camps. Le peuple qui vit toujours les traumatismes du 19 août 2017, est désorienté. Malgré la promesse du ministre Gilbert Bawara, soulignant que le 19 août ne se répétera plus au Togo, l’opinion nationale et internationale restent indécises. Pour les acteurs de la société civile pour une diplomatie non gouvernementale, il faut agir autrement, et avec le peuple, sans considération politique partisane.  Ces acteurs dénoncent tout abord l’usage abusif et tronqué que font les acteurs politiques de la Constitution et des textes qui en découlent.
Dans une tribune rendue public le vendredi 9 novembre dernier, ils s’insurgent contre le fait que le Pouvoir et la C14 s’accordent pour aller à l’encontre des lois Togolaises en écartant toutes les autres forces politiques dans la recomposition de la CENI. D’après, leur analyse, le Pouvoir et la C14 viennent de créer une  jurisprudence qui dispose qu’il faut juste “créer un 19 Août et après créer une Coalition de partis et une bande d’organisations de la société civile affiliée pour s’offrir le luxe d’aller à l’encontre des Textes du pays. Ils constatent que ” l’État, ces derniers mois, est entrain de faillir par rapport à un certain nombre d’obligations légales. Et l’on devra y mettre fin sinon une instabilité politique grave risque de s’offrir au pays à l’avenir.”
Constant Lemou (Photo) du Collectif des Jeunes pour le Développement, CJD, membre de l’organisation, estime qu’on ne peut s’allier à des fauteurs de troubles,  ceux qui organisent des manifestations avec des victimes et des dégâts matériels énormes pour mettre en berne les Textes Togolais, et ceci en faisant prévaloir la feuille de route de la CEDEAO, qui d’ailleurs souligne la conformité aux textes en vigueur au pays. 
Cette Organisation de la Société civile pour une diplomatie non gouvernementale fait observer que dans les années 90, l’Etat a été laissé entre les mains de ces politiciens activistes et leurs miliciens, et c’était du chaos à l’époque. Selon elle, l’on risque de vivre la même situation si rien ne se fait par les Autorités. 
C’est pourquoi d’ailleurs, ces organisations de la société civile réclament la  publication officielle du rapport d’enquête sur les manifestations politiques violentes débutées en Août 2017. Elles invitent la CEDEAO à prendre toutes les mesures idoines,  en considérant leurs propositions  pour la tenue des élections législatives avant fin décembre 2018 en vue d’éviter une répétition des conséquences néfastes des années 90 au Togo.
“La CEDEAO et les facilitateurs doivent prêter oreilles attentives à nos revendications en vue de nous épargner de la prise d’otages par des partis politiques au Togo. Au cas échéant, nous nous constituerons en troisième partie pour départager les protagonistes politiques qui ne défendent pas forcément nos intérêts généraux,” s’indigne l’un des responsables. 
Pour cette organisation, le Togo a besoins de la paix et de la stabilité pour se développer alors si la CEDEAO veut éviter les violences au Togo et permettre aux forces de l’ordre et de sécurité de continuer par encadrer pacifiquement les manifestations politiques, aux opérateurs économiques de mener à bien leurs activités et aux fonctionnaires de vaquer librement à leurs occupations, le bilan des manifestations violentes précédentes s’impose sinon elle sera tenue responsable du carnage qui se dessine à l’horizon.
La Rédaction

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