La Plateforme Nationale Espace Civique et Efficacité du Développement (PNECED) lève la voix contre la gestion des manifestations de rue de ces derniers jours, au Togo contre le pouvoir de Faure Gnassingbé. S’indignant des exactions des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) contre les manifestants, la PNECED invite le président du Conseil à appeler à la désescalade.
Agissant au nom de l’ensemble des Organisations Non Gouvernementales du Togo (ONG), la PNECED s’est prononcée samedi 28 juin 2025, sur la dégradation de la situation sociopolitique au Togo, marquée par la reprise des manifestations de rue le 6 juin et du 26 au 28 juin 2025.
Dans un communiqué, La PNECED exprime son indignation et sa profonde préoccupation face aux violences constatées sur l’ensemble du territoire national en général et à Lomé en particulier.
Selon elle, manifester pacifiquement est un droit reconnu par la Constitution togolaise ainsi que par les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Togo, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Face à la gravité des faits rapportés notamment l’usage disproportionné de la force, des arrestations massives, des actes de tortures, des allégations de meurtres et d’enlèvement et surtout l’intervention des milices aux côtés des forces de défense et de sécurité (FDS) dans la répression des manifestants dans les rues et domiciles privés et prenant au sérieux le risque de perte progressive du caractère pacifique des manifestations et d’intensification de la violence dans la répression, la PNECED rappelle aux autorités publiques la nécessité de préserver le respect de la dignité humaine et des droits humains dans le maintien de l’ordre.
Elle demande au président du Conseil, chef suprême des armées et garant de l’intégrité physique de chaque togolais de s’investir personnellement pour l’apaisement social.
« Elle exhorte les FDS à faire preuve de retenue, de professionnalisme et de respect strict des principes de proportionnalité et de nécessité dans le maintien de l’ordre public et demande instamment aux autorités compétentes de privilégier l’encadrement pacifique des manifestations plutôt que leur répression », a lancé la PNECED.
Demandant aux institutions internationales, régionales et aux agences de coopérations bilatérales d’apporter leurs soutiens dans la résolution pacifique de la crise sociopolitique du Togo, elle appelle à l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les cas de violences signalées, et à la sanction de leurs auteurs conformément à la loi.
Par ailleurs, elle dit être disponible pour accompagner toute initiative visant à renforcer la confiance entre les citoyens et les institutions, dans le respect des droits humains et de l’État de droit.
Rappelons que la PNECED est composée de : UONGTO, FONGTO, FNRR-Togo, COFET, FODES, RESOKA, RESODERC, COSCREMA, COADEP, WANEP, POSCVI-Togo, CNSC, GT-OSC-ODD, REFED/S, INSPIR-Togo, CEJP, AIMES-AFRIQUE TOGO, FLORAISON, IJD, OADEL, EMPRO, PASYD et STADD.
@Gapola